Une proposition commerciale efficace, c’est une proposition bien écrite. Mais pas à la manière d’un roman ! Découvrez quelques bonnes pratiques.
La lecture d’une proposition commerciale peut s’avérer fastidieuse. Comme en journalisme, il est essentiel de capter et de conserver l’attention de son lecteur. D’abord dans la manière de structurer ses contenus, en allant de l’essentiel au particulier. Ne perdez pas votre lecteur dans des éléments de contexte, allez droit au but dès les premières lignes. Ensuite dans la manière de structurer les phrases : une phrase doit être courte et contenir une seule idée phare. Le style doit être simple : proscrivez autant que possible les pronoms relatifs (qui, que, quoi…), la voix passive et les formules négatives (ne pas).
Des mots simples et précis
En journalisme, on dit souvent qu’un enfant de six ans doit comprendre l’essentiel d’un article. Il convient donc d’utiliser des mots connus et d’éviter le jargon. Fuyez aussi les sigles et les abréviations (ou explicitez-les !). Pour éviter toute ambiguïté, il convient d’utiliser les mots les plus précis et les plus concrets possibles.
Un style harmonisé tout au long de la proposition
Une proposition fluide, agréable à lire, répond aux mêmes règles du début à la fin : harmonisez le temps utilisé. Pour un style dynamique, privilégiez l’emploi du présent. Pour une même notion, employez le même mot (choisissez par exemple entre « service » et « département »). Lorsque vous parlez de votre entreprise, choisissez entre 3e personne du singulier et 2e du pluriel. L’emploi du « nous » et du « vous » pour désigner votre entreprise et celle de votre client a l’avantage de procurer une impression de proximité et de modernité. Pensez aussi à l’aspect visuel de votre texte : n’écrivez jamais un mot complet en majuscules, même le nom de votre entreprise, et ne mettez de majuscules que lorsque cela est imposé par l’orthographe, à savoir aux noms propres.
Pour des propositions commerciales harmonisées, la charte rédactionnelle se révèle très utile !
Pour en savoir plus
Comment écrire les sigles ?
Conformément aux règles journalistiques, on commence par écrire le développement du sigle, puis on met le sigle entre parenthèses. Ex : Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP). Seul le premier mot s’écrit avec une majuscule. Pour les acronymes, ces sigles qui peuvent se prononcer comme un mot, il est conseillé d’écrire uniquement la première lettre en majuscule (Unesco). Evitez les points entre les lettres, qui donnent une image très administrative.
L’indice de lisibilité de Gunning
Le saviez-vous ? Il est possible de mesurer la lisibilité de ses textes. L’indice le plus connu et le plus simple est celui de Gunning : I = (NM + %MD)*0,4. NM correspond au nombre moyen de mots par phrase, %MD est le pourcentage de mots considérés comme difficiles pour le lecteur. Dans un document commercial, l’indice de lisibilité idéal est de 6 ou 7 (celui des journaux quotidiens oscille entre 8 et 11).